SEUL.

Je crois que pour beaucoup de gens cette solitude décrie par Welles n'existe pas, que ce soit par des circonstances ou par la fuite de la solitude. Entre autre choses.
La réalité de la solitude sur notre petite planète de 7 milliard d'habitant est souvent liée aux niveaux sociologiques. Les communautés, les familles, les amis ne sont pas si illusoires que ça, et si, comme toi, je n'ai pas plus de 5 amis dans ma vie, ils sont bien réels. Et n'empêchent pas la solitude de temps à autre. Je dirais plutôt que la solitude est une émotion, un état, que l'on traverse tous à un moment ou à un autre, souvent pour certains, plus rarement pour d'autres.

Hum..., je suis assez , disons partagé, par ta réflexion même si je reconnais tout son sens. Le niveau sociologique ? Là encore, si je comprends bien ta réflexion et vois bien son incidence sur le degré de solitude, c'est certain, mais je reste dubitatif. Pendant la première époque de ma vie, j'avais besoin d'avoir beaucoup d'amis, je dirais "pour exister". A 30 ans, me rendant compte petit à petit, que pour la plupart, tout cela était du "vent" et j'ai donc fait un "nettoyage" ne gardant que ceux que finalement, j'aimais profondément ou qui m'apportait quelque chose. Et depuis, même si j'ai encore eu quelques moments d'égarement, je me suis même rendu compte que la solitude est enrichissante. En effet, nous vivons une époque ou la solitude est presque une tare, "il faut avoir des amis" pour exister. C'est la plus totale compromission de soi! Alors qu'au contraire, pour autant qu'elle soit choisie, elle seule permet réellement d'exister, de penser, de se remettre en question, etc.., donc globalement, je suis assez d'accord avec Welles.

Si on parle des "amis" que la société voudrait nous faire avoir, oui, dans ce sens, la solitude est préférable à une bande de personnes qui sont là pour garder une façade devant nous et n'incarner qu'un faux bonheur à longueur de journées.

Par contre, si on parle des amis comme je l'entends, je préfère de loin les avoir, même s'ils sont peu nombreux : en cas de problème, ils sont là et toujours, s'ils le peuvent, apportent de l'aide, par exemple. De plus, discuter avec eux, débattre, est très enrichissant, car les discussions peuvent aller bien plus loin qu'avec des gens qui ne souhaitent pas s'impliquer dans une relation.

Je ne considère pas mes amis facebook comme des amis, par contre si mes amis ont facebook, je les ajoute dessus. C'est un moyen non négligeable de les contacter, notamment quand c'est sporadiquement, avec tout ce qui est changements/pertes de téléphone, notamment.

Ainsi, je ne considère pas qu'on vit seul. Ce sentiment, être seul au sein d'une foule ou d'un groupe, existe et porte un nom (dont je ne me souviens plus malheureusement), mais n'est pas pour moi une fatalité. Je pense que je vis avec mes amis, ma famille (je ne parle pas de celle de sang, que je n'apprécie que très peu) et pas seule. C'est ensemble que nous affrontons l'existence, que nous y faisons face. Et je ne considère pas que ce soit une illusion.

Mais je suis d'accord avec toi, les vrais amis sur lesquels on peut compter en cas de coup dur, avec qui on a de vrais échanges et qu'on aime finalement, ceux-là sont quand même peu nombreux et je ne les considère pas comme une illusion mais ils sont finalement très rares. Quant aux liens du sang, beaucoup trop de gens sont esclaves de ceux-ci et ne les appréciant pas non plus les miens(excepté mon fils), je les plains, vraiment.

"Qu'un ami véritable est une douce chose!"
du Sieur La Fontaine si je me souviens bien en Monomotapa

bon ça résume bien ce que pensent les chats posthumes réunis & CO

rares peut-être, mais là!

chez chat!